Le Béjart Ballet Lausanne poursuit sa tournée des théâtres romands. Après Delémont (le 5 octobre dernier), et avant Morges (les 18 et 19 novembre prochain), la compagnie de Gil Roman fait escale au Bicubic, à Romont, le samedi 29 octobre. Une date unique pour un spectacle qui le sera tout autant, avec deux pièces chorégraphiques au programme : Alors on danse… !, dernière création du directeur artistique de la troupe lausannoise, Quatre préludes pour violoncelle et L’Oiseau de Feu, de Maurice Béjart.
Présenté en ouverture de soirée, Alors on danse… !, pièce dévoilée en février dernier à l’Opéra de Lausanne à l’occasion d’une « Carte blanche à Gil Roman », se présente sous la forme de variations articulées autour de la technique classique – notamment le travail sur pointe qui a rythmé des mois de recherches chorégraphiques. Composé pour « le plaisir de danser », cet enchaînement de compositions exigeantes, chassés croisés amoureux d’une sensualité affirmée, offre aux danseuses et danseurs la matière pour exprimer le meilleur d’eux-mêmes. Gil Roman dédie ce « plaisir de tous les sens » au grand danseur Patrick Dupond qui l’incarnait à chacune de ses apparitions sur scène.
Présenté pour la première fois en 1985 par le Ballet du XXe Siècle au City Center Theatre de New York, Quatre préludes pour violoncelle a été réglé par Maurice Béjart sur la musique de Jean-Sébastien Bach. « Un instrument, Une danseuse, Les rencontres de l’Espace, de la technique, de l’Humour et du rêve. » écrivait le chorégraphe à la création de ce pas de deux.
Réglé par Maurice Béjart en 1970 sur la musique d’Igor Stravinsky, L’Oiseau de Feu n’est-il pas ce Phénix qui renaît de ses cendres ? / L’Oiseau de vie et de joie, immortel, dont la splendeur et la force restent indestructibles, internissables », écrivait Maurice Béjart à propos de cette œuvre majeur, en pensant peut-être aussi à sa compagnie… L’Oiseau de feu a été créé en 1910 par les Ballets russes sur une chorégraphie de Michel Fokine et une musique de Stravinsky (à la demande de Diaghilev). Le succès de ce premier grand ballet du compositeur russe a été retentissant. Deux ans après Mai 68, Maurice Béjart se saisit de ce conte et l’actualise en faisant de l’oiseau le meneur d’une lutte engagée et révolutionnaire. Le combat continue : « L’Oiseau de feu est le Phénix qui renaît de ses cendres. Le Poète comme le Révolutionnaire est un Oiseau de feu. »
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