Japan Performing Arts Foundation et le Béjart Ballet Lausanne ont le regret d’annoncer l’annulation définitive de la tournée de la compagnie au Japon en septembre prochain. L’évolution imprévisible des mesures de restriction à l’immigration en raison de la lutte contre la pandémie COVID-19 dans le pays ne permettent pas l’organisation de la tournée, qui devait emmener le BBL à Nishinomiya, Sapporo et Tokyo du 11 au 22 septembre.
Tous les billets des neuf représentations seront remboursés.
Informations: english@nbs.or.jp.
Conscients de la gêne occasionnée, les deux partenaires remercient le public de sa compréhension et de son soutien. Japan Performing Arts Foundation remercie par avance les spectateurs qui feraient don du montant de leur billet en renonçant à leur remboursement.
« Il y a un peu plus de trente ans, au milieu de la surprenante musique de Berlioz entrecoupée de bombardements et de bruits de mitrailleuses, un Frère Laurent peu conventionnel s’écriait devant Jorge Donn et Hitomi Asakawa : « Faites l’amour, pas la guerre ! ».
Aujourd’hui, Gil Roman, qui a à peu près l’âge de la création de mon Roméo et Juliette, entouré de danseurs qui n’ont jamais vu ce ballet répond : « Vous nous avez dit : faites l’amour, pas la guerre. Nous avons fait l’amour, pourquoi l’amour nous fait-il la guerre ? ».
Cri d’angoisse d’une jeunesse pour laquelle le problème de la mort par l’amour s’ajoute à celui des guerres multiples qui n’ont pas cessé dans le monde depuis la soi-disant FIN de la dernière guerre mondiale !
Mes ballets sont avant tout des rencontres : avec une musique, avec la vie, avec la mort, avec l’amour… avec des êtres dont le passé et l’œuvre se réincarnent en moi, de même que le danseur que je ne suis plus, se réincarne à chaque fois en des interprètes qui le dépassent.
Coup de foudre pour la musique de Queen. Invention, violence, humour, amour, tout est là. Je les aime, ils m’inspirent, ils me guident et, de temps en temps dans ce no man’s land où nous irons tous un jour, Freddie Mercury, j’en suis sûr, se met au piano avec Mozart.
Un ballet sur la jeunesse et l’espoir puisque, indécrottable, optimiste, je crois aussi malgré tout que the show must go on, comme le chante Queen. »
– Maurice Béjart
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