20 septembre 2021

L’hommage à Pierre Henry plébiscité

Le public plébiscite l’hommage à Pierre Henry

Plus de 1000 spectateurs ont salué le retour du Béjart Ballet à l’Opéra ce weekend à Lausanne. Prochain rendez-vous de la compagnie de Gil Roman : le samedi 25 septembre, au cœur d’un verger de la Fondation Opaline à Bex… avant son envol pour le Japon !

 

Le pari de l’exigence musicale alliée à la rigueur artistique, à la pureté formelle est relevé. Plus d’un millier de spectateurs se sont rendus ce weekend « À la rencontre de Pierre Henry », programme inédit proposé par Gil Roman, directeur artistique de la compagnie et ses danseurs à l’Opéra de Lausanne. Avant le prochain rendez-vous, le samedi 25 dans les vergers de la Fondation Opaline à Bex, et de s’envoler pour une importante tournée au Japon à la fin du mois, le Béjart Ballet Lausanne s’est illustré à trois reprises dans un programme contemporain aussi audacieux qu’exemplaire rendant hommage au compositeur de musique concrète ainsi qu’au créateur de cette dernière, Pierre Schaeffer.

 

La collaboration artistique, l’amitié sincère et profonde entre Maurice Béjart et Pierre Henry ont marqué l’Histoire. On songe à Symphonie pour un homme seul (1955), l’œuvre fondatrice du « style béjartien » proposée par le BBL en clôture de ce nouveau programme au répertoire de la compagnie sur une partition de Pierre Schaeffer et Pierre Henry. En ouverture de soirée, le BBL cherche la résonnance de cette œuvre mythique en s’appuyant sur la structure dramatique du ballet Variations pour une porte et un soupir, créé à Bruxelles en 1965 sur la musique de Pierre Henry. Mais la partition du compositeur est ici confiée au groupe Citypercussion : l’originale n’est plus que l’écho de quelques sons, de bruitages intégrés, mixés dans quinze nouvelles compositions jouées sur scène…

 

Recherche toujours mais sur la forme avec la deuxième pièce proposée. En 1970, pour le lancement de la saison de la Brooklyn Academy à New York, Maurice Béjart fait sensation en présentant La porte : un solo sur pointe réglé pour Maïna Gielgud sur la musique de quatre des Variations pour une porte et un soupir. Ici, Gil Roman questionne l’identité en confiant, pour la première fois, le rôle à un danseur de sa compagnie, Leroy Mokgatle.

 

En clôture, retour à l’origine avec Symphonie pour un homme seul, seize ans après sa dernière représentation au Théâtre Métropole à Lausanne. Créé à Paris devant un public clairsemé le 26 juillet 1955, ce ballet révélait alors un chorégraphe dont la personnalité singulière, le talent, allait révolutionner l’art du ballet. Née d’une rencontre impromptue entre le chorégraphe et les deux co-compositeurs de la « Symphonie », l’œuvre insolite, première autobiographie d’un jeune chorégraphe laissant libre cours à ses aspirations, l’œuvre insolite le révèle au monde.

 

BBL en tournée :

Bex (CH), Fondation Opaline, « Alors on danse ! », sa 25 septembre (17h)

Tokyo (Japon), Bunka Kaikan, du sa 9 au lu 11 octobre (Tous les hommes presque toujours s’imaginent, Brel et Barbara, Boléro) puis du je 14 au di 17 octobre (Le Presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat)

Düdingen (CH), Podium, me 24 novembre (t ’M et variations…)

 

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