23 décembre 2023

La belle aventure du Béjart Ballet Lausanne se poursuit

Plus de 7000 spectateurs ont ovationné cette semaine le programme dansé par le BBL au Théâtre de Beaulieu à Lausanne : soit Nivagation, nouvelle création de l’artiste belge Marc Hollogne et les deux chorégraphies de Maurice Béjart, le ballet Concerto en ré et un Adage pour deux. La presse s’enthousiasme.

 

« Un spectacle dingue ! », « Une maîtrise technique folle !», « Des danseurs fantastiques ! » : au sortir de la série de représentations du Béjart Ballet Lausanne au Théâtre de Beaulieu, dont la dernière s’est tenue lieu hier soir, le public ne tarissait pas d’éloges en quittant la magnifique salle lausannoise. Des éloges confirmés par la presse locale : « Coup de chapeau aussi à l’homme-orchestre belge à l’étonnante créativité (…), » écrit le quotidien 24 Heures de Lausanne à propos du ballet de Cinéma–Danse–Théâtre du démiurge Marc Hollogne pour le BBL.

 

« Marc Hollogne, qui signait Dixit ici même en décembre 2017, est passé maître dans l’art de représenter la face cachée de nos vies rangées », souligne Alexandre Demidoff pour Le Temps. « Gil Roman, sur qui repose tout Nivagation est aussi épatant comme danseur (à 63 ans) que comme comédien », poursuit le critique et historien de la danse Jean-Pierre Pastori. Directeur artistique du BBL, Gil Roman redevenu donc danseur pour l’occasion, tout en signant toutes les chorégraphies de ce spectacle audacieux imaginé par Marc Hollogne, qui signe lui le texte, la mise en scène, la réalisation des films et la composition des musiques avec son frère Julien de Hollogne (et la participation de Philippe de Cock)…

 

« Efflanqué tel un chat de gouttière en hiver, le directeur artistique du Béjart Ballet Lausanne finit par chasser le spleen dans Nivagation, création de Marc Hollogne, maître en artifices et en sortilèges », écrit le journal suisse Le Temps. Nivagation ? « Le morceau roi d’une soirée en trois parties, autant de fragments, délicieusement surannés, d’un discours amoureux, reprend Alexandre Demidoff (…) Gil Roman, 63 ans, compose avec les temps de sa vie. Son passé composé est un beau présent. » Croisière intérieure d’un manutentionnaire déprimé, Nivagation emmène un homme (Paul, alias Gil Roman) à bord d’un esquif imaginaire vers la lumière et la réconciliation avec son passé et son présent : l’amour de sa vie, une merveilleuse Pénélope (sa partenaire Jasmine Cammarota) : « Ses chorégraphies sont à la fois inventives et d’une évidente efficacité, retient Jean Pierre Pastori. Enluminées par les costumes que Henri Davila décline au fil des scènes, elles élèvent le spectacle. »

 

En ouverture de rideau, deux pièces de Maurice Béjart ont conquis tout autant le public : le ballet Concerto en ré, dansé pour la première fois à Lausanne depuis 2002, musique Stravinsky. « Des formes jamais figées s’enroulent et se déroulent autour de mélodies et de constructions rythmiques subtiles, écrivait Béjart. Au milieu de ce “jeu“, un instrument qui est à la fois tendresse et virtuosité, brillance technique et sensualité ; la femme : une danseuse ». Solène Burel, Kateryna Chebykina et Mari Ohashi ont été en alternance cette magnifique danseuse, exigeantes et passionnées, lumineuses au côté de leurs partenaires Oscar Eduardo Chacón, Oscar Frame et Alessandro Cavallo d’une impressionnante expressivité.

 

Belle expressivité et théâtralité encore avec Elisabet Ros et Julien Favreau dans un Adage pour deux hiératique emprunté à Malraux ou la Métamorphose des dieux. Un pas de deux créé en 1986 au Cirque Royal à Bruxelles sur la « Sonate pour violon Op.30 » de Beethoven, aux lignes très pures. Pour Le Temps, « ces interprètes ont passé l’âge des foucades: leur pas de deux est ruses, chicaneries et effusions distinguées; c’est celui des vieux amants célébré par Jacques Brel ».

 

Bien que les festivités de fin d’années approchent, le Béjart Ballet Lausanne ne quitte pas l’affiche pour autant. Il fêtera la nouvelle année sur la prestigieuse scène du Palais Garnier à Paris, dans une tout autre configuration (Tous les hommes presque toujours s’imaginent, de Gil Roman, Bhakti III, Duo, Dibouk et 7 danses grecques, de Maurice Béjart – du 4 au 7 janvier (toutes les représentations complètes !). La compagnie lausannoise poursuit donc sa belle saison entamée le 19 septembre dernier à Timisoara (Roumanie), avant de danser à Mézières, Shenzen et Shanghai, Bari, Zurich et Athènes l’ont ensuite accueillies à bras ouverts. Elle a dansé vingt-neuf spectacles, la plupart à guichets fermés, applaudie par plus de 36 000 spectateurs !

 

L’aventure continue !…

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