Parmi les nombreux cycles de Lieder composés par Gustav Mahler, les Lieder eines fahrenden Gesellen occupent une place à part, tout d’abord parce qu’on y retrouve les thèmes musicaux qui seront à la base de symphonies ultérieures, mais surtout parce qu’il en a – contrairement aux autres Lieder – écrit lui-même les paroles.
On y retrouve donc, plus que dans aucune autre œuvre, le côté confession, autobiographie. Il s’agit d’un compagnon errant, comme ces jeunes apprentis du Moyen-âge qui allaient de ville en ville à la recherche de leur destinée, de leur Maître; d’un étudiant romantique poursuivi par son destin et qui souffre – pour employer les mots de Mahler – de « ce couteau dans la poitrine » qui constitue la lutte contre soi-même et la solitude.
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